Juste pour signaler cet article dans GRL de Cattiaux et al.: "Winter 2010 in Europe: A cold extreme in a warming climate".
Vous vous rappelez l'hiver dernier: du froid et de la neige chez nous, et sur la côte est des US - et chacun d'y aller sur "et le réchauffement il est où?", toujours savoureux en particulier au moment du sommet de Copenhague.
Cattiaux et al. reviennent sur cet hiver européen pour montrer que:
- il n'est pas si froid comparé aux précédents (le 13ème le plus froid depuis 1949)
- l'anomalie froide résulte d'un bloquage persistent de la NAO en phase négative.
- et surtout, étant donné ces configurations météorologiques particulières, l'hiver 2009-2010 "aurait dû" être encore plus froid, si l'on compare aux situations analogues par le passé.
Moralité: l'hiver 2009-2010 est un bon exemple d'une anomalie froide dans un climat qui se réchauffe.
On notera que les auteurs reprennent exactement la même méthode que dans leur précédent papier dont je parlais ici, qui expliquait à l'époque pourquoi l'automne/hiver 2006/2007 était plus doux que l'analyse des situations atmosphériques ne l'aurait laissé envisager (la méthode des "flow analog"): bien pratique, cette méthode - une saison un peu trop chaude, une un peu moins froide.. ca fait un papier :-). On attend son application au prochain printemps un peu prononcé...
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