Dernièrement la NOAA a sorti ses derniers chiffres pour les mesures 2007 de concentrations atmosphériques de gaz à effets de serre (CO2, CH4, N2O...). [Rappel, ce petit graph IPCC pour resituer les augmentations récentes de gaz à effet serre et les ordres de grandeur:
Pour 2007, en qui concerne le CO2, sans surprise, ca monte: +2.14 ppm, ce qui nous amène à quasi... 385 ppm (contre 280 au pré-industriel...). Voilà qui confirme, petit à petit, comme l'indiquait par exemple le papier dans PNAS en novembre dernier (dont je parlais ici), que non seulement la concentration augmente, mais qu'elle augmente de plus en plus en vite (graph piqué ici):
Concernant le CH4, on a aussi droit à une hausse (voire graph NOAA ci-dessous, en bas à gauche)- mais là c'est un peu plus surprenant: depuis une dizaine d'années la concentration restait en effet relativement stable (à l'encontre des scénario Ipcc) - sans qu'on comprenne d'ailleurs vraiment pourquoi (une histoire de puits ? de sources ? dans ce cas, diminution des zones humides, des émissions industrielles ?).
Voilà en tout cas qui va donner du grain à moudre à ceux qui se penchent sur le cycle du méthane...
Evidemment de nombreuses questions de recherche, plus ou moins pointues, émergent rapidement de ces données, mais au premier ordre, 2 messages importants - même si finalement, pas vraiment surprenants... - font surface: la relation CO2-CH4 / T° reste valable en remontant dans le passé (et le choeur des sceptiques, d'une seul cri, fait: "mais la T° précède le CO2 !!! Al Gore en prison !!" ... ); et confirmé aussi, le fait que CO2 et CH4 n'ont jamais été, de loin, aussi élevés qu'aujourd'hui - sur les derniers 800 kyr, donc.