Puisqu'apparemment on parlait bien, finalement, de thermohaline dans le post précédent, voici un papier de Swinge dans GRL ce mois-ci, intitulé "Effect of land-ice melting and associated changes in the AMOC result in little overall impact on oceanic CO2 uptake" (Swingedouw & al, 2007).
Bonne nouvelle, alors, avant les fêtes: alors que le plus souvent, l'affaiblissement (voire la rupture) de la circulation thermohaline est associée à une baisse du stockage océanique de CO2, Swinge et al. montrent ici qu'entre deux run couplés climat/carbone avec un déclin plus ou moins marqué de la thermohaline (obtenus, respectivement, avec ou sans prise en compte de la fonte du Groenland, avec une augmentaion du CO2 atmo de 1 %/an), la différence en stockage de CO2 océanique reste faible (CTL: contrôle; GW: Global Warming ! )
La raison? elle est ci-dessous:
grosso modo les eaux eaux plus froides et moins salées en nord-atlantique, qui font suite au déclin de la thermohaline (moins d'eaux chaudes et salées advectées par le Gulf Stream), absorbant davantage le carbone, compensent l'effet attendu de diminution du stockage en profondeur par plongée des eaux...
Evidemment, cela ressemble fort à une réponse de court terme, et, comme l'indique plusieurs fois les auteurs, sur le long terme il semble plus que probable que la réponse positive en absorption des eaux de surface ne compense plus le déclin du puits dynamique.