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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 18:07

Avant le weekend, quelques liens +/- interessants, en vrac :

 

- Sans que ce soit toujours bien previsible a l'avance, il y a des conferences ou il se trouve que tout le monde allait et ou il fallait etre, et d'autres moins.... Il y avait le mois dernier une conference du World Climate Research Program a Denver, ou d'apres ceux qui y etaient il fallait etre. Un resultat marquant de la conf est F.H.S.W.T.B.C.K.T.O.A.T.

 

- A paraitre dans Science, une estimation de la sensibilite climatique a partir de donnees du derniere age glaciaire. par Schmitter et al, qui aboutit a une valeur plus faible que l'estimation classique de l'IPCC: 1.7 - 2.6K (best estimate: 2.4 K) au lieu de  2 - 4.5 (3K). Ici le poster presente a la conf mentionnee ci-dessus. James Annan a des commentaires.

[MAJ 30/11: l'article est ici et Realclimate le commente la]

 

- comment faire un article dans Nature ? (bon, ok, Nature Climate Change - moins classe) ... en inversant les axes de vos plots.  Voir ici egalement le blog d'un des auteurs, Ed Hawkins de l'Universite de Reading.

 

- un article percutant de Naomi Klein (No Logo, the Shock Doctrine) dans The Nation, "Capitalism vs Climate" - sans etre necessairement d'accord sur tout, mais stimulant.

 

- plus rigolo, Fred Singer a propos de BEST (cf post precedent).  Morceaux choisis : "The fact that the BEST results agree with previously published analyses of warming trends from land stations may indicate only that there is something very wrong with all of these" , et "None of the warmistas can explain why the climate hasn’t warmed in the 21st century, while CO2 has been increasing rapidly. It’s no wonder that Herman Cain, a former math and computer science major in college, says that “man-made global warming is poppycock” (NYT, Nov. 12)." Si Herman Cain le dit, c'est que ca doit etre vrai.

 

- il y a quelques temps j'avais commence une liste de films faisant explicitement reference au rechauffement climatique dans leur intrigue - un update avec ce magnifique chef d'oeuvre, The Thaw (oui, il s'agit bien de Val Kilmer)

 

 

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commentaires

S
PS : il faut aussi rappeler que 3 modèles sur 17 trouvent des sensibilités à l'équilibre entre 2,1 K et 2,3 K dans l'AR4 du GIEC, donc le résultat de Schmittner est de toute façon dans la<br /> fourchette 2-4,5 K. Ce n'est pas une sensibilité très basse de 1-1,5 K comme la soutient par exemple Lindzen.
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S
J’ai enfin lu le papier de Schmittner et al 2011, celui qui trouve une sensibilité de 2,3K à 66% dans l’intervalle 1,7-2,6 K.<br /> <br /> Bon, je dirais que c’est un enième travail à partir des paléoclimats, ce n’est pas cela qui va définitivement faire pencher la balance vers des sensibilités faibles. Le principal point, si je<br /> comprends, c’est qu’à partir d’un réseau de proxies plus étendu, il trouve que la différence entre le maximum glaciaire (LGM) et l’équilibre de l’interglaciaire serait moins importante qu’on ne<br /> pensait, environ 3 K pour la surface des terres et 1,7 K pour elle des océans (on est plutôt à 5 K dans la littérature). Donc évidemment si les mêmes forçages produisent 40% de ∆T en moins, c’est<br /> que la sensibilité est moindre.<br /> <br /> Comme les barres d’erreur des proxies qui permettent d’estimer les T sont importantes, et que même plus important, leur réseau de proxies ne couvre jamais que 26% de la surface terrestre, tout cela<br /> sera sûrement débattu. Il me semble difficile de penser que les analyses par modèles des paléoclimats apporteront des contraintes fortes sur la sensibilité, alors que l’on a des estimations<br /> imprécises des changements de température aussi bien que des forçages entre 20 ka et 8 ka BP.
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S
Sinon, j’ai lu le long texte de Klein dont tu as donné le lien, et je t’en remercie. Je pense qu’elle a à la fois raison et tort. Raison parce qu’il est fort improbable que dans le système actuel<br /> (‘capitaliste’ en première approximation) on puisse atteindre des objectifs climatiques ambitieux de 450 ppm CO2, a fortiori 350 ppm pour Hansen et d’autres. Tort, parce qu’elle semble croire que<br /> cette contradiction aboutira à la remise en cause complète du capitalisme et au triomphe des objectifs climatiques. Ce qui est évidemment irréaliste : il suffit de lire la partie ‘propositionnelle’<br /> de son texte pour comprendre qu’en dehors d’une ultraminorité déjà convaincue, personne n’aura envie de s’engager dans ces aventures politico-économiques. Si le système devait se transformer de<br /> fond en comble, la raison la plus probable n’en serait pas une externalité négative à effet lent comme le climat, mais plutôt la pénurie d’un facteur nécessaire à son maintien – et l’énergie<br /> fossile est évidemment le meilleur candidat. (Je ne suis personnellement pas sûr que nous soyons très loin des premiers problèmes de ce point de vue.)<br /> <br /> Mais je crois que ce texte est intéressant parce qu’il manifeste avec d’autres un nouvel âge du débat climatique. Les débats scientifiques sur les causes du changement climatique ont<br /> quasi-définitivement mis en déroute les sceptiques militants – disons, ceux qui pensaient encore que le CO2 n’avait aucun effet, que le changement était naturel, que tout risque était exclu, etc.<br /> Sauf surprise, toujours possible en science, on ne débattra que des points plus mineurs comme les incertitudes de sensibilité, les événements extrêmes ou les variations régionales. Cependant et<br /> pour cette raison, le débat climatique va devenir de moins en moins ‘physico-chimique’, de plus en plus énergétique, économique, social, politique. C’est-à-dire : une fois que l’on acté comme<br /> objectif les 450 ppm (Copenhague puis Cancun), on n’a rien fait du tout ou presque. Il faut encore expliquer aux populations concernées ce que cela signifie concrètement. Et là, comme le dit<br /> d’ailleurs très bien Klein, on va voir assez vite que les gentillettes déclamations sur la « croissance verte » et le « capitalisme durable » sont du bidon, du moins si « verte » et « durable »<br /> doivent précisément signifier 450 ppm CO2.<br /> <br /> C’est du bidon parce que le compte n’y est pas dans les énergies alternatives avec les technologies actuelles et parce que les transitions énergétiques prennent deux ou trois générations, pas deux<br /> ou trois décennies, si tant est qu’une transition post-fossile soit simplement faisable à terme. Donc l’objectif climatique pris au sérieux implique une décroissance énergétique et, vu le couplage<br /> biséculaire, une décroissance économique. Mais pour expliquer cela à 7 milliards d’humains dont les 4/5e sont plus pauvres que nos smicards, 4/5e qui représenteront 90% de la hausse de consommation<br /> d’énergie d’ici 2035 (AIE WEP 2011), eh bien il faudra plus que l’enthousiasme kleinien pour l’économie planifiée. Surtout que le 1/5e le plus riche ne sera pas ravi de con côté de dire à ses<br /> enfants que son train de vie sera divisé par 2 ou 4 d’ici 2050, juste pour avoir 2K de hausse et pas 3K ou 4K.<br /> <br /> Bref, le motif climatique a lui seul n’est pas et ne sera pas le levier qu’espère Klein pour une mise en cause rapide et profonde du système actuel. Non plus que d’autres motifs environnementaux<br /> amha. Le seul motif un réaliste que je discerne, ce serait un peak oil très rapide : vu la dépendance des transports donc du commerce, un baril qui flambe vraiment entraînerait récession sur<br /> récession, et donc des remises en cause assez immédiates. Mais si les réserves fossiles ultimement exploitables sont plus larges que ne le pensent les POistes, alors le système continuera et<br /> n’évoluera que lentement au cours de ce siècle.
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S
Ah OK, je l'avais pris au premier degré... alors on est bien d'accord :D
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S
ICE : "magnifique chef d'oeuvre"<br /> <br /> Euh, c'est de l'humour ou ton jugement de cinéphile? :D Je me suis vraiment emm*rdé sec, pourtant je suis bon public (même "Le jour d'après" je trouvais cela cool bien qu'invraisemblable). Là cela<br /> traîne en longueur, les dialogues sont vides, les personnages improbables, le scénario aussi mince qu'une banquise au mois d'août, les paysages même pas bien filmés... A la limite, quand le pilote<br /> d'hélicoptère se fait couper le bras au hachoir de boucher (par des gens prévoyants n'ayant pas pensé qu'ils auraient pu avoir besoin de la trousse de secours pour cette chirurgie improvisée), cela<br /> m'a fait rire... involontairement.
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I
<br /> <br /> ???? bien sur que c'est un gros nanard. Je pensais l'ironie apparente...<br /> <br /> <br /> <br />